Le silence-anal

Le tableau clinique que représente le silence-anal est plus régressif que celui du silence érotique-urétral. Il s’agit là d’un conflit pour ou contre la verbalisation, conflit plus dramatique. Le processus excrétoire reporté sur la parole est cette fois de nature péristaltique, ses interruptions dans le discours du patient paraissent involontaires. Lorsqu’il recommence à parler, il semble lutter contre une résistance presque physique, et quand l’analyste suggère la reprise verbale, il provoque une réaction semblable à celle de l’enfant auquel on a infligé un lavement.

Pour contrôler un affect régressif par un silence, l’appareil de langage doit fonctionner sur le modèle de l’érotisme anal, il doit traiter le produit excrétoire : « le mot » comme s’il était de nature solide et inhiber son excrétion en manifestant différents degrés de constipation verbale.

Ce sujet est développé lors de la formation certifiante en psychanalyse, élaborée par Hervé Madet, Directeur de la E-Faculté de Psychologie et Psychanalyse (EFPP), que vous pourrez suivre en distanciel ou en présentiel sur Aix-en-Provence.