04 69 00 22 10
Accueil > FAQ > La Filiation vue par EFPP, Aix en Provence

La Filiation vue par EFPP, Aix en Provence

Avant de référer la notion de « fils » au dispositif généalogique, il faut noter qu’il qualifie
l’être humain de manière générique.

La filialité, comme catégorie anthropologique, constitue de manière centrale une définition de notre propre humanité. Elle signifie qu’il n’y a pas d’humain qui soit la source de lui-même. Personne n’est l’origine de lui-même, mais chacun a
été institué dans l’humanité par un autre que lui-même. Le registre de la filiation renvoie ainsi à une affirmation simple, mais décisive : l’être humain, à quelque moment qu’on le prenne dans l’histoire, n’est jamais le premier d’une série. Il n’y a jamais eu d’être humain qui ne soit pas d’abord, premièrement, un « fils » ou une « fille ». Chacun est donc toujours précédé.

Pour le dire encore autrement, l’être qui parle (le « parlêtre », selon l’expression de Lacan) est un être qui a été parlé, et donc qui a été plongé dans une sorte de bain de langage. L’être humain est un être de langage, mais c’est parce que le langage l’a fait humain. Cette problématique correspond, pour utiliser d’autres catégories, au passage de la nature à la
culture : « L’idée d’un passage de la nature à la culture est une idée mythique ; seul un discours mythique peut affirmer l’antériorité “historique” de la nature puisque celle-ci est insaisissable sinon à l’intérieur des nominations de la culture », Sigmund Freud.

Nous écrire
Les champs indiqués par un astérisque (*) sont obligatoires